Manuel du Pilote de la Méditerranée de L.S. Baudin 1840 nouvellement annoté
24 avril 2016Petit Navire
2 mai 2016Le CROSS Méditerranée (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) a porté secours en pleine nuit à deux voiliers en difficulté au large de l’île du Levant. Une intervention singulièrement compliquée par les conditions météorologiques.
Un sauvetage de trois Voiliers difficile
Il est 1h20 dans la nuit de samedi à dimanche lorsque des fusées de détresse sont simultanément aperçues par le paquebot Costa Diadema et par les sémaphores du Cap Camarat et du Dramont.
Un navire de la Corsica Linea qui effectue la liaison Île-Rousse-Marseille est alors dérouté pour tenter d’entrer en contact avec le voilier en difficulté. Non identifié, ce dernier ne répond pas aux appels VHF.
Au même moment, le CrossMed reçoit l’appel d’une personne qui, à terre, rapporte les difficultés de deux de ses amis, à bord de deux voiliers différents (l’un de 6 mètres, l’autre de 9 mètres), au large de l’île du Levant.
Les conditions météo sont alors très difficiles sur la zone, avec des vents de 65 km/h et des creux de 2,5 mètres.
Le CrossMed parvient alors à établir un contact téléphonique avec les deux skippers, désemparés, malades et visiblement peu expérimentés et dans l’incapacité de se positionner.
Le Cross Méditerannée engage les canots tous-temps des stations SNSM de Hyères et de Saint-Tropez ainsi que l’hélicoptère Dauphin de la Marine nationale basé à Hyères. Celui-ci parvient à localiser un premier voilier à 3h45 et le second à 4h07.
Les deux voiliers ont finalement pu être ramenés à bon port, l’un à 7h29 à Cavalaire, l’autre à 10h35 à Saint-Tropez.
© Source Var Matin
Plus à l’Ouest la SNSM de Bandol (83) a du intervenir pour porter secours à un voilier de 12 mètres à la dérive en passe de s’échouer sur le secteur de Port-d’Alon.
Les conditions météos étaient musclées avec un mistral de force 8 à 9 et mer forte.
Il a fallu mettre à l’eau deux plongeurs pour passer la remorque au voilier pour un remorquage vers le port de Bandol.
Conclusion
Le capitaine de frégate Yann Bizien a remis au carré:
« La sécurité en mer est un défi permanent pour tous. Chacun doit s’obliger vis-à-vis de sa sécurité, de celle des autres et de son sauvetage. Les sauveteurs prennent des risques au profit de celles et ceux qu’ils sauvent. C’était le cas cette nuit, au large de l’île du Levant. Il est donc important d’apprendre à renoncer à une sortie en mer lorsque tous les attributs de la sécurité ne sont pas rassemblés. Imprudence, improvisation, inattention, insouciance, ignorance, routine, naïveté et excès de confiance sont les pires ennemis de la sécurité en mer… »